La reprise du marché bio tirée par les circuits spécialisés

L’entreprise d’études de marché Worldpanel by Numerator (anciennement Kantar) a publié ce 8 septembre 2025 les derniers chiffres du marché bio. Selon leurs données, la part de marché du bio en produits de grande consommation et produits frais traditionnels atteint 4,1 %. « Après quatre longues années de désamour, le marché retrouve des couleurs », assure Worldpanel by Numerator.

Le rôle des circuits spécialisés

Dans le détail, la reprise du marché bio est tirée par les achats dans les circuits spécialisés de commercialisation. Depuis le début d’année, ces circuits enregistrent une croissance des ventes de 5,5 % sur le bio. Au contraire, les circuits généralistes affichent une baisse de la consommation de 0,7 % depuis janvier 2025.

Worldpanel by Numerator explique ce phénomène par la réorganisation et la restructuration des magasins spécialisés. Ces derniers ont notamment travaillé sur l’offre et sur les prix. Par ailleurs, l’institut d’études de marché note la fin de la politique de rationalisation « drastique » opérée par les grandes surfaces alimentaires.

Un tiers des dépenses en bio sont consacrées aux produits frais traditionnels. La reprise de la consommation concerne principalement les fruits et légumes bio. Selon Worldpanel by Numerator, les consommateurs ont été à la recherche de produits de qualité et souhaitent manger sainement. Une aubaine pour le marché bio, moins touché par l’inflation que le marché conventionnel.

« Maintenir cette embellie »

Dans les prochains mois, la reprise de la consommation risque de se confronter à la contraction du pouvoir d’achat des Français. Toutefois, « le bio a des atouts pour maintenir cette embellie », écrit Worldpanel by Numerator.

L’institut invite à poursuivre les efforts de communication et de pédagogie auprès des consommateurs, à mettre en avant les bénéfices du bio sur la santé, ou encore à conserver des écarts raisonnables avec le prix du conventionnel en grandes surfaces. Il suggère également de miser sur le local « qui bénéficie d’une meilleure image et acceptation à payer plus cher ».